Isnelle Amelin
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Isnelle Baret |
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Isnelle Baret, dite Isnelle Amelin, est une femme politique française née le à Saint-Leu et morte le à Saint-Denis, le chef-lieu de l'île de La Réunion, département d'outre-mer du sud-ouest de l'océan Indien.
Biographie[modifier | modifier le code]
Jeunesse[modifier | modifier le code]
Isnelle naît dans une famille blanche modeste. Son père, Aimé Leopold Baret, est agent forestier et sa mère, Eugénie Gaspard, n'occupe pas d'emploi rémunéré et élève des animaux[1]. Elle a six frères et sœurs[1]. Toute sa famille meurt du paludisme et de la tuberculose alors qu'elle a 25 ans.
À 33 ans elle se marie avec Raoul Amelin, un inspecteur de police et militant communiste[1]. Ils s'engagent ensemble dans le combat contre les hiérarchies sociales de la colonie[1].
Carrière[modifier | modifier le code]
Ayant obtenu le brevet élémentaire, elle est employée à la Banque de la Réunion en 1927[1]. Plus tard conseillère municipale de Saint-Denis de 1945 à 1959 puis conseillère générale de la Fédération Réunionnaise du Parti Communiste Français[1], elle est surtout connue pour son engagement féministe à l'échelle régionale. Elle sera, entre autres, présidente du mouvement de l'union des femmes de la Réunion.
Elle s'est ensuite engagée, avec le docteur Raymond Vergès à sauver les jeunes enfants et les personnes âgées isolées, en mettant à la disposition de tous des vaccins en prévention des épidémies.
Engagement syndical et politique[modifier | modifier le code]
Isnelle Amelin rejoint la CGT à partir de 1944[1]. Elle crée le Syndicat général des employés de banque et de commerce dans lequel elle sera secrétaire générale de 1945 à 1955[1]. En 1945, elle cofonde le Comité Républicain d'action démocratique et sociale (CRADS) qui souhaite abolir le statut colonial, et participe ainsi au mouvement de départementalisation[1].
Elle s'investit dans le mouvement de décolonisation ayant lieu à Madagascar[1].
Voulant éviter une fraude électorale alors qu'elle est déléguée dans un bureau de vote de la ville de Saint-Denis, elle est gravement blessée par une milice souhaitant dérober l'urne. À la suite de cet événement, et en raison de ses « activités militantes jugées subversives »[1], elle est contrainte de prendre sa retraite anticipée[1].
Engagement féministe[modifier | modifier le code]
En compagnie d'autre militantes communistes, elle crée en 1946 la Fédération réunionnaise de l'Union des femmes françaises (UFF), première organisation féministe de l'histoire de l'île dans laquelle elle est secrétaire générale[1]. Elle milite pour la fin des réglementations coloniales ainsi que pour conquérir des droits sociaux comme las allocations familiales, la Sécurité sociale, l'allocation chômage ou encore l'assistance médicale gratuite[1].
Son combat se concentre notamment dans le soutien des travailleuses (employées de maison, blanchisseuses, etc.) dont elle soutient les luttes et pour lesquelles elle met en place des crèches[1].
Postérité[modifier | modifier le code]
Son nom a été donné à un lycée professionnel de la commune de Sainte-Marie en 2005[2] ainsi qu'à deux écoles maternelles à La Possession et à Saint-Pierre (Ravine des Cabris).
Références[modifier | modifier le code]
- Myriam Paris, « Amelin Isnelle », Dictionnaire des féministes, PUR, , p. 33-35
- « Lycée... Isnelle Amelin », Témoignages.RE - https://www.temoignages.re, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Personnalité du Parti communiste réunionnais
- Conseiller général de La Réunion
- Féministe française du XXe siècle
- Naissance à Saint-Leu (La Réunion)
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- Décès à 86 ans
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